Samedi 29 mars 2014, 17 heures. Les 53 conseillers municipaux fraîchement élus tentent de se frayer un chemin au milieu des nombreuses personnes venues assister au premier conseil municipal de la nouvelle mandature.
Sauf surprise de dernière minute, Jacques Kossowski va être élu maire de Courbevoie pour la quatrième fois. Le public s’agglutine dans la tribune, les derniers arrivés étant contraints de suivre la séance depuis l’entrée de la salle du conseil.
La séance est présidée par le doyen des conseillers municipaux. Au bout d’une vingtaine de minutes, il est procédé à l’élection du maire. Se présentent Jacques Kossowski pour l’UMP, Jean-André Lasserre pour le groupe Tous pour Courbevoie et Floriane Deniau pour le FN.
Chaque élu se déplace jusqu’à l’urne placée au milieu de la salle afin de déposer son bulletin de vote, puis quatre scrutateurs – l’élu le plus jeune de chaque groupe politique ayant été désigné pour cette fonction – procèdent au dépouillement. Le maire sortant obtient 43 voix (les 42 de son groupe + une voix), Jean-André Lasserre 7 (toutes celles de son groupe) et Floriane Deniau 2 (la sienne et celle de son colistier). Enfin, un vote nul est à mettre au crédit de l’un des deux membres du groupe d’Arash Derambarsh.
Le maire sortant est donc, sans surprise, reconduit à la majorité. Une fois élu, il propose aux président(e)s de chaque groupe de l’opposition de prendre la parole.
Faire entendre la voix PS-EELV-MoDem
Jean-André Lasserre, en tant que président du groupe Tous pour Courbevoie, composé de 7 élus (¹), s’adresse en premier au conseil municipal :
« Je voudrais dire aux Courbevoiennes et Courbevoisiens qui ont voté pour [notre] liste que nous porterons et ferons vivre avec eux inlassablement les 123 propositions qui ont représenté notre projet. Pour le mandat à venir, et par-delà les propositions qui peuvent venir de telle ou telle famille politique, il y a des principes importants qui a priori devraient faire l’unanimité et j’en vois trois qui, à nos yeux, revêtent une importance particulière.
Le premier principe, c’est celui de la transparence, partout, dans tous les domaines, dans toutes les instances. Le second principe, c’est celui de la démocratie participative, plurielle, ouverte. Et le troisième, c’est celui du respect et des droits de l’opposition, ce qui n’a pas été forcément toujours le cas lors de la précédente mandature.
Nous attacherons une grande attention pour que l’on puisse tout simplement jouer le rôle qui nous incombe, celui qu’attendent de nous les Courbevoisiennes et les Courbevoisiens. »
À l’issue des interventions de Floriane Deniau et Arash Derambarsh, Jacques Kossowski prend à son tour la parole et prononce un discours dans lequel il revient sur la campagne qui vient de prendre fin. Loin d’apaiser les esprits, il affirme que les cinq derniers mois ont vu naître de nombreuses attaques personnelles. Sans doute faisait-il allusion au tract du groupe Hermitage ou à celui d’Anthony Klein (un conseiller municipal absentéiste de la précédente mandature) s’en prenant à Jean-André Lasserre…
La séance est ensuite brièvement suspendue. On procède, vingt minutes plus tard, à l’élection de l’équipe municipale (15 adjoints et 4 adjoints de quartiers). Bizarrement, les 42 élus UMP disposent d’une enveloppe contenant la liste des futurs adjoints, tandis que les autres conseillers municipaux doivent se contenter d’une enveloppe vide. Étrange conception de la démocratie où quelqu’un décide pour vous de ce qu’il faut voter (ou ne pas voter)…
Une fois les écharpes tricolores remises aux nouveaux adjoints, la séance est levée. Le conseil municipal siégera désormais jusqu’en 2020.
(¹) Les élus du groupe d’opposition municipale Tous pour Courbevoie :
Jean-André Lasserre (président du groupe), Joëlle Paris, Karim Larnaout, Cécile Boucherie, Jean-Philippe Élie, Corinne Leroy-Burel et Alban Thomas
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