Le 15 février dernier, nous dénoncions sur ce blog l’absence de propositions concrètes et crédibles aux Municipales de l’UMP ainsi que le déplacement du débat au niveau national. Les amis d’Éric Césari – directeur général du parti et conseiller municipal de Courbevoie – viennent de récidiver en placardant des affiches dignes du Front national, tant sur la forme que sur le fond.
Dans le billet du 15 février précédemment cité, nous avions montré que l’UMP n’avait absolument aucune leçon à donner aux autres partis : l’explosion de la dette publique, de l’insécurité, du chômage et de la pression fiscale a marqué le règne de Sarkozy. Rien que sur Courbevoie, le rapport 2012 de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales est accablant pour le maire Jacques Kossowski (chiffres de l’année 2011, la politique et le « laxisme » de la gauche ne peuvent donc être incriminés) :
- Atteintes volontaires à l’intégrité physique : La Défense + 32,1 %, Courbevoie + 22,8 %
- Violences physiques crapuleuses : Courbevoie + 89,9 %
- Vols violents sans arme : la circonscription de Courbevoie affiche la plus forte hausse du Grand Paris en pourcentage + 91 %
- Vols avec violences sans arme contre les femmes : Courbevoie + 107,7 %
Mais plus que sur les chiffres que nous pourrions produire à l’envi dans tous les domaines, c’est sur la forme que l’UMP se discrédite le plus. Le parti de droite a, volontairement, choisi d’emboîter le pas du Front national sans aucun complexe. L’affiche ci-contre est révélatrice de ce mimétisme assumé par les plus hautes instances de l’UMP, à commencer par son directeur général Éric Césari.
La dérive plus que droitière de ce conseiller municipal, qui compte bien devenir calife à la place du calife fatigué de l’Hôtel de ville, ne peut qu’inquiéter les Courbevoisiens et les centristes démocrates que nous sommes. Nous n’avons absolument aucune valeur commune avec une UMP qui se complaît dans l’anathème et le rejet du débat d’idées. La démocratie locale est mise à mal par le système archaïque mis en place par Charles Deprez en 1959 et qui perdure avec Jacques Kossowski.
La gestion calamiteuse de l’OPH, l’opacité dans les attributions de logements HLM, l’absence de réhabiliation du centre Charras, la situation de gestion de fait du centre culturel – dénoncée par la chambre régionale des comptes –, les conflits à répétition au VAL (liste malheureusement non exhaustive) sont symptomatiques des dérives clientélistes et de l’immobilisme que connaît notre ville.
Enfin, l’ardoise de 300 millions d’euros de La Défense que nous laisse le maire est révélatrice de ce que sont les donneurs de leçons de l’UMP courbevoisienne : des assistés qui comptent sur l’intervention de l’État pour pallier leurs carences en matière de provisionnement des coûts de réfection de la dalle de La Défense. C’est particulièrement cocasse au vu de leur dernier tract qui fustige l’assistanat de gauche !
Petit florilège des tracts, affiches et réthorique du Front national que ne renierait pas actuellement l’UMP…
Kosso actif ???? Sur le contrôle de gestion de l’OPHLM, de l’EPADESA, le budget de l’Etat de 2002 à 2012 avec doublement de la dette ? C’est une blague ?